Les valeurs du sports

jeudi 10 janvier 2013

Touchant plusieurs milliards d’êtres humains, le phénomène sportif a pris une place considérable dans la vie et les sujets d’intérêt des peuples, place qui ne cesse de croître encore.

Dans ce mouvement rapide et parfois confus, il appartient à l’Académie des Sports, dont c’est une des vocations, de fixer des repères éthiques et moraux auxquels les sportifs et l’opinion publique puissent se référer.

Ces repères doivent être les valeurs du sport, expression dont l’Académie des Sports affirme qu’elle n’est ni angélique ni illusoire.

Le mot valeur doit être compris ici comme un principe moral de référence qui guide les comportements. S’affirmer sportif doit être un sujet de fierté qui impose en contrepartie une obligation d’exemplarité, fondée sur le respect scrupuleux des valeurs définies ci-après :

Ces « valeurs du sport » sont au nombre de cinq :

I) La loyauté.
Accepter la vérité sportive, être en permanence « fair-play », ne pas tricher, ne pas biaiser, ne pas simuler. Rejeter radicalement toute forme de dopage, de collusion, de corruption. Se garder de porter atteinte de quelque façon que ce soit à la précieuse source de santé physique et morale que nous offre le sport.

II) Le respect.
Ce terme est quelque peu galvaudé aujourd’hui. Il est capital de lui redonner sa force. Il s’applique largement et il concerne :
- d’abord, bien sûr, le respect des règles du sport pratiqué, dans la lettre et dans l’esprit,
- le respect des arbitres et de l’arbitrage, qu’il faut savoir accepter,
- le respect de l’adversaire, sans lequel le jeu sportif n’existerait pas. Rester correct en n’étant jamais méprisant ou vulgaire. Cela n’est en rien contradictoire avec la volonté, la ténacité, voire l’acharnement dans la recherche de la victoire.
- le respect du public : être simple ; éviter les démonstrations agressives ou excessives mais savoir partager ses émotions avec le public ; aller toujours jusqu’au bout de ses moyens ; accepter les interviews et les rencontres.
- le respect de l’environnement : veiller à limiter dans toute la mesure du possible les
atteintes à l’environnement que peuvent éventuellement générer les activités sportives.

III) Le contrôle de soi.
Eriger le contrôle de soi en seconde nature Ne pas répondre aux rovocations, ne pas récriminer, rester lucide, calmer ceux qui se laisseraient emporter. Maîtriser son « ego » et mettre son énergie créatrice au service de la collectivité sportive. Avoir en permanence à l’esprit et défendre la remarquable valeur éducative du sport et sa contribution à la construction de la personnalité de chacun.

IV) Le dépassement de soi.
Une des raisons d’être du sport est d’offrir aux pratiquants de tout niveau un sentiment d’accomplissement et de réussite par le recul de ses limites. Il exige beaucoup de générosité dans l’effort et de persévérance dans les pratiques et aboutit ainsi à des améliorations des qualités physiques et morales qu’aucune autre activité ne peut procurer. L’esprit d’équipe, en particulier, conduit à ce dépassement : il constitue une école de la
solidarité et de l’abnégation, même dans les sports individuels. L’amour du maillot amène à réaliser des exploits que l’on croyait hors de portée.

V) La joie dans le sport.
Le sport est une source d’enthousiasme. Il procure des sentiments, des sensations, des joies que rien d’autre ne permet d’atteindre. Leur intensité dépasse de loin celle de la vie courante et vous emmène dans un autre univers ! Les amitiés nouées sur les terrains sont parmi les plus belles et
les plus solides. Il faut vivre le sport comme un immense plaisir, à la mesure – extraordinaire – de ce qu’il apporte.

Respecter ces valeurs n’est ni un carcan ni un frein, mais la façon la plus efficace de tirer de la pratique sportive un profond sentiment d’épanouissement et de progrès, en un mot de se donner la chance d’ajouter une dimension supplémentaire et heureuse à son aventure humaine.


D’aprés : Académie des Sports – 6 avenue d’Eylau, 75116 Paris –


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